Tiger's Wings
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Blooper
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MessageSujet: Origines   Origines Icon_minitimeLun 21 Avr - 16:32

Situation historique

En 1884, la France réunit la Cochinchine, l'Annam, le Tonkin, le Laos, et le Cambodge au sein de l'Indochine française.

Lors de la Première Guerre mondiale, sur la ligne de front et dans les usines françaises, les Annamites, du nom donné aux Vietnamiens par les métropolitains jusqu’en 1945, aidèrent à l'effort de guerre. Prononcer le mot Viêt Nam était alors passible de la guillotine sur la place publique. Dans les années 1920, avec la révolte de Vinh et la mutinerie de Yen Bay évoquées dans le film français Indochine, les bagnes, comme le Bagne de Poulo Condor, ont contribué à développer des nationalismes de tendances très diverses :

Les royalistes de la Cour de Huê, comme la famille de Ngo Dinh Diem dont le père fonda l’École Nationale "Quoc Hoc" de Huê fréquentée par Ngo Dinh Diem et le jeune Nguyen Tat Thanh, futur Nguyen Ai Quoc, et le Président Hô Chi Minh. Le premier d'entre tous est certainement le Prince Vinh San (1899-1945) intrônisé sous le nom dynastique de "Empereur Duy Tân" en 1907, détrôné en 1916, exilé à la Réunion par les autorités coloniales et mort mystérieusement en 1945 dans un accident d'avion opportun en Afrique Centrale, au moment de la déclaration d'indépendance du Viêt Nam le 2 septembre 1945.
Les pro-Japonais qui fondèrent le Parti "Dai Viêt" à la suite de l’intellectuel nationaliste Phan Boi Chau, pionnier du nationalisme vietnamien du XXe siècle, exilé au Japon par l’administration coloniale française.
Les pro-Chinois du Parti nationaliste VNQDD (Viêt Nam Quoc Dan Dang) qui lancèrent la révolte ratée de Vinh et la mutinerie de Yen Bay dans les années 1920, évoquées dans le film "Indochine", et qui a été proche du KMT (Kuo Ming Tang) ou Guomindang de Sun Yat-sen et Tchang Kaï-chek.
Les pacifistes de Phan Châu Trinh, le grand père de Nguyên Thi Binh.
Les communistes du PCI (Parti Communiste Indochinois) fondé par Nguyen Ai Quoc (futur Hô Chi Minh) en Chine et qui fut aussi l'un des fondateurs du PCF (Parti Communiste Français). Au Viêt Nam, le PCI était le plus important de tous les groupes nationalistes.

Conséquences de la Seconde Guerre mondiale

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'occupation japonaise montra aux Vietnamiens les faiblesses de leur colonisateur : l'administration française, maintenue pendant un temps, "collabora", sur ordre du Gouvernement de l'État vichyiste, avec le Japon nationaliste, comme elle le faisait avec l'Allemagne nazie en Europe. Cela contribua au développement du nationalisme vietnamien, qui luttait à cette époque contre les japonais aux côtés des Alliés (Hô Chi Minh était alors un agent travaillant avec États-Unis), et à la déclaration d'indépendance en 1945, après la Révolution d'août et la capitulation japonaise.

Avec l’Armistice de 1940 et la création de l’État français de Vichy, l’Indochine française fut administrée par l’Amiral vichyste Jean Decoux, et les armées japonaises furent autorisées à circuler librement de la frontière de Chine jusqu’au Siam (renommé Thaïlande en 1939).

Le 9 mars 1945, l'administration vichyiste, qui était toujours en place, et l'armée française d'Indochine furent internés par les Japonais. Ces derniers proclamèrent l'indépendance du Viêt Nam le 10 mars 1945, en maintenant l'autorité de l’empereur Bao Dai et en maintenant Pham Quynh à la tête du gouvernement, puis en le remplaçant quelques jours plus tard par Tran Trong Kim. L'Empereur Bao Dai refusa cette position, en déclarant préférer être "citoyen d'un pays libre" plutôt que d'être souverain d'un État assujetti.

Par ailleurs, pendant la 2e guerre mondiale, l'état major allié (US) en Asie avait décidé en 1942 de séparer l'Indochine en deux zones géographiques de combat. Cette séparation, approuvée ensuite par l'URSS, fut entérinée par les accords de Potsdam.

Retour des forces françaises

Le 24 mars 1945, le Gouvernement provisoire de la République française déclara vouloir créer une Fédération indochinoise au sein de l'Union française. Il envoya dès le début de 1945 trois émissaires (Pierre Messmer, Jean Sainteny et Paul Mus) en Indochine, encore sous le contrôle de l'administration pétainiste. Largués en parachute par les Britanniques de Colombo, seul Paul Mus réussit s'échapper au Yunnan, les deux autres étant faits prisonniers par les Japonais.

Août 1945: le Japon capitule. La Conférence de Potsdam a confié en Indochine le désarmement japonais à la Chine pour la partie Nord et à la Grande-Bretagne pour la partie Sud. La France doit agir vite pour réaffirmer sa présence. Le général de Gaulle, chef du Gouvernement¨Provisoire, nomme l'amiral Thierry d'Argenlieu, Haut Commissaire de France et commandant en chef et le général Leclerc, Commandant supérieur des troupes, avec pour mission de rétablir la souveraineté française sur l'Indochine libérée mais en faisant "du neuf", c'est-à-dire en construisant une Fédération indochinoise autonome au sein de la nouvelle Union française.

Le 2 septembre 1945, à Hanoï, sur la place Ba Dinh, en une cérémonie au rituel confucéen avec tous les corps constitués, Hô Chi Minh lut la déclaration d'indépendance, dont le préambule est copié sur la Déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique et la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.[1] L’Empereur Bao Dai choisit de s'associer en tant que "conseiller spécial" du premier gouvernement de la République démocratique du Viêt Nam, assurant ainsi la continuité du pouvoir vietnamien et la légitimité de ce gouvernement. Ce geste vaudra à Bao Dai d'être exilé à Hong Kong par les autorités françaises, avant que ces mêmes autorités ne le ramène de cet exil, peu de temps après, pour lui confier, à Saïgon, la création de l'État du Viêt Nam "indépendant"...

Lors de la capitulation japonaise, il avait été prévu la séparation de l'Indochine française en deux zones de désarmement des troupes japonaises, par les Chinois nationalistes de Tchang Kaï-chek au Nord et par les Britanniques au Sud, la division indienne du Général Gracey ayant débarqué à Saïgon en août 1945, avec un détachement français.

La reconquête française commença vers la fin de l'été 1945, qui fut marqué par une terrible famine. Traditionnellement, le riz du Sud venait faire la soudure entre deux récoltes au Nord. Les destructions et le pillage des Japonais d'une part, et la pénurie des moyens de transport d'autre part, n'ont pas permis de faire venir le riz en provenance du Sud en quantité suffisante.

Octobre 1945: Leclerc et D'Argenlieu sont à Saïgon.

Quatre mois plus tard l'autorité française est rétablie au Cambodge, au Laos et dans la partie du Viêt Nam appelée "Cochinchine" du temps de l'ancien Empire colonial français. Pour établir les bases de la Fédération indochinoise voulue par la France, il reste principalement ce que les français appelaient "l'Annam" et surtout le "Tonkin", où Hô Chi Minh a proclamé à Hanoï le 6 septembre la République démocratique du Viêt Nam. L'amiral Thierry d'Argenlieu a pesé lui-même chaque mot de la convention signée le 6 mars 1946, à sa demande, par Jean Sainteny avec Hô Chi Minh, en plein accord avec le général Leclerc.

Les troupes françaises débarquèrent au port de Haïphong et entrèrent dans Hanoï sous la conduite du général Leclerc sans tirer un seul coup de feu, grâce aux négociations avec Hô Chi Minh qui avait été préconisées par Leclerc, qui alla jusqu’à recommander à la France d'utiliser le mot "indépendance" (Doc Lap).

Après le bombardement du port de Haiphong le 23 novembre 1946 par la Marine française, qui marque un revirement total de la politique menée jusqu'alors par le gouvernement français vis-à-vis de la République démocratique du Viêt Nam, il apparaît clairement qu'Hô Chi Minh ne jouera plus l'option de la Fédération indochinoise. Le 19 décembre 1946, l'insurrection de Hanoï marque le début de la guerre : le gouvernement de la République démocratique du Viêt Nam déclenche des hostilités dans tout le nord du Viêt Nam, et entre dans la clandestinité.

« Les forces françaises sur place en Indochine, en 1946, étaient trop fortes pour que la France puisse résister à la tentation de s’en servir ; et cependant, elles ne l’étaient pas suffisamment pour empêcher le Viêt Minh d’essayer de résoudre définitivement l’impasse politique en rejetant les Français à la mer. Le déchaînement de la guerre d’Indochine remonte probablement à cette seule estimation erronée des deux côtés. »

Origines French_indochina_1952_05_2
Colonne de paras coloniaux dans les hautes herbes (05.1952)

Origines French_indochina_1953_12_1
Un membre du RCP utilise un FM 24/29 durant une embuscade (05.1952)

Origines French_indochina_napalm_1953-12_1
Les Bearcat de l'Aéronavale larguent du napalm sur la Division 320 du Viet Minh pendant l'Opération Mouette (11.1953)
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