Tiger's Wings
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 L'escalade du conflit

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Blooper
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MessageSujet: L'escalade du conflit   L'escalade du conflit Icon_minitimeLun 21 Avr - 15:22

L'escalade du conflit Robert_S._McNamara_and_General_Westmoreland_in_Vietnam_1965
Le secrétaire à la Défense Robert McNamara et le général Westmoreland s'entretiennent en août 1965
du déroulement des opérations avec un officier de terrain, le général Tee en charge de la province de DaNang


Les États-Unis engagés dans le conflit

L’implication des États-Unis dans la guerre est progressive. Après avoir installé le régime nationaliste de Ngô Đình Diệm en 1955, le but poursuivi était de maintenir au sud un régime anticommuniste et dont la réunification avec le nord ne pourrait être réalisée qu'après la destruction du Viet-Minh. Face à un pouvoir de plus en plus despotique, d'anciens membres du Viet-Minh reprirent le maquis dans le sud dès fin 1957 et des troubles armés furent déclenchés au centre Viet Nam dans la province de Quang Ngai. Toujours au sud, en 1958, dans la région de Tay Ninh, des formations de maquisards s'emparèrent d'un millier d'armes qui permit d'équiper les premières unités. Alors que l'opposition au régime grandissait, une première tentative de coup d'état menée par l'armée échouait en décembre 1959 et le 20 décembre 1960, était crée le Front national pour la libération du Viêt Nam (FNL).

L'engagement américain débute sous Eisenhower, qui, dès 1955, met en place à Saïgon une mission militaire chargée d'assumer complètement l'organisation et l'entraînement de l'armée de la RVN. En 1959, 15 nouvelles missions militaires sont mises en place et dans le même temps, on construit 46 terrains d'aviation et 11 bases navales. En 1960, les bases américaines s'élèvent à 57 et plus de 2 000 opérations de « ratissage » sont effectuées par les troupes de la RVN conduites par des officiers américains.

En 1961, le président Kennedy porte à 15 000 hommes l'effectif des conseillers militaires. Il s'agit d'un terme diplomatique pour désigner des soldats. Les États-Unis envoient également une escadrille de B-26 et deux compagnies d'hélicoptères.

Le 4 janvier 1962, c'est la signature des accords entre les États-Unis et le gouvernement de Ngô Đình Diệm, dont les principaux points portent sur la pacification, la démocratisation et la libéralisation.

En février 1962, il y a création d'un commandement militaire américain : MAC (Military Assistance Command) sous les ordres du Général Paul Harkins. Pendant l'année 1962, 27 000 opérations de « ratissages » et 60 000 sorties aériennes seront effectuées en RVN par l'aviation américaine.

En janvier 1963, la bataille de Ap Bac, engagement militaire relativement mineur entre le FNL et l’Armée de la RVN, eut des répercussions importantes car il y eut les premières pertes parmi des forces américaines qui encadraient l’Armée de la RVN (ARVN).

Le 12 février 1963 débute les pressions américaines pour la liberté de l’information.

En novembre 1963, on compte 16 000 conseillers militaires.

Le 1er novembre, Ngô Đình Diệm devenu impopulaire, subit un coup d'état de la part de l'armée. Il est tué le 2 novembre et une junte militaire est mise en place avec à sa tête Duong Van Minh.

Le président Kennedy, désirant inaugurer la détente avec Moscou, ordonne le retrait de 1 000 conseillers américains avant Noël 1963 et de tous les conseillers américains avant la fin de 1965. Le 22 novembre 1963, il est assassiné à Dallas. Son successeur, Lyndon Johnson, annule le retrait des troupes et augmente le contingent. Cette implication grandissante est motivée par la peur des menaces de l’élargissement du communisme. Cette année-là, 37 000 opérations de ratissage seront menées.

Le 30 janvier 1964, un nouveau coup d'Etat survint en RVN. Minh resta le chef officiel mais le pouvoir réel passa aux mains du général Nguyên Khanh. Durant le reste de l'année 1964, cinq autres coups d'État, ou tentatives, se déroulèrent en RVN, et sept gouvernements s'y succédèrent.

En février 1962, un accord est passé entre la RDVN et le Pathet Lao au Laos pour maintenir la piste Hô-Chi-Minh-Ville ouverte. En mai 1964, débutent des raids américains sur le Laos pour tenter de couper la dite piste.

Suite aux incidents du golfe du Tonkin les 2 et 3 août, le Congrès des États-Unis approuve la résolution du golfe du Tonkin le 7 août 1964, qui offre au président Johnson la possibilité de « prendre toutes mesures nécessaires pour faire échec au communisme ». En représailles, le président Johnson fait donc bombarder les installations côtières de la RDVN.

Le 31 octobre 1964, au moment où les Américains se rendent aux urnes dans le cadre de l'élection présidentielle, quatre Américains sont tués à Biên Hoa.

Le 24 décembre, une bombe explose à l'hôtel Brink de Saigon où sont hébergés des officiers américains célibataires. Deux personnes sont tuées et plus d'une centaine blessées.

Le 6 février 1965, 300 Viêt-Cong attaquent le Camp Holloway, à Pleiku, provoquant la mort de huit Américains.

En février 1965, le Général Khan est éliminé.

Le 10 février 1965, le Viêt-Cong attaque Qui Nhon et provoque la mort de 21 Américains.

Deux bataillons de missiles sol-air Hawk sont installés sur la base de Da Nang très proche de la frontière de la RDVN.

Lyndon Johnson franchit une nouvelle étape le 13 du même mois en ordonnant des raids aériens plus étendus sur le nord (Opération Rolling Thunder). À cause de mauvaises conditions météorologiques, les raids aériens ne commenceront que le 2 mars. Cette opération durera 38 mois et déversera un demi-million de tonnes de bombes.

Le 7 mars, Johnson ordonne le déploiement terrestre d'une brigade de 3 500 Marines en vue de protéger la base de Da Nang, celle-ci débarquera le lendemain. Le 9 mars, Johnson autorise l'usage du napalm.

En avril, la RDVN décrète la mobilisation générale et décide de faire intervenir des unités régulières de l'armée populaire vietnamienne en RVN. Simultanément, et à l'insu de l'opinion publique américaine[réf. nécessaire], le Pentagone et le président Johnson prennent la décision d'engager les États-Unis dans la bataille terrestre en RVN avec pour ordre une mission offensive de « recherche et destruction » afin d'écraser la rébellion.

En juin, le général Thieu est nommé Chef de l'État par un comité militaire avec le général Nguyên Cao Ky comme Premier Ministre. En juillet, le président Johnson annonce que les forces américaines vont être portées à 125 000 hommes.

En octobre se déroule le premier combat terrestre entre Américains et soldats réguliers de la RDVN à Pleime sur les plateaux du Centre-Annam. En décembre 1965, les effectifs américains sont de 185 000 hommes.

En mai 1966, une rébellion militaire pro-bouddhiste éclate à Da Nang. En décembre, les effectifs américains sont de 390 000 hommes. S'y ajoutent 8 000 Coréens et 4 000 Australiens. Pendant toute l'année 1966, les bombardements se poursuivent sur la RDVN.

En janvier 1967, premiers engagement américains dans le « Triangle de Fer » au nord-ouest de Saïgon où sont infiltrés de nombreux éléments Viêt-Congs (dans les tunnels de Cu Chi notamment). Pendant toute l'année 1967, les bombardements se poursuivent sur la RDVN et les effectifs américains stationnés en RVN sont de 510 000 hommes. À ces effectifs, il convient de rajouter 40 000 hommes de l'USAF basés en Thailande et 30 000 autres aux formations de la 7e Flotte américaine.

De plus, alors que plusieurs dizaines de milliers de conseillers encadraient l'ARVN (Armée de la République du Viêt Nam) composée de 700 000 hommes, il y avait encore 48 000 Sud-Coréens et 10 000 Thailandais payés sur le budget américain.

En février 1968, c'est l'offensive du Tết.
En 1968, les pertes des soldats américains tués, telles que rapportées chaque jeudi aux informations du soir, sont de plus de 100 morts par semaine. Les opérations entre 1961 et 1975 coûteront 533 milliards USD (valeur 2005) aux États-Unis.

Le 7 juillet 1968, les forces américaines évacuent la base de Khê Sanh.

L’offensive du Tết et la désillusion de la population américaine

L'escalade du conflit Tet-Offensive-Map

La foi du public américain en la « lumière au bout du tunnel » est balayée en février 1968 quand l'ennemi, supposé être sur le point de s'effondrer, organise l'offensive du Tết. Võ Nguyên Giáp, en charge des opérations viet-congs, lance la quasi-totalité de ses effectifs dans la bataille (environ 230 000 hommes)[réf. nécessaire]. Cette offensive, du point de vue militaire fut une défaite : sur 105 villes visées par les Viêt-Congs, aucune ne fut prise complètement. Il y eut au moins 48 000 tués du côté viêt-cong[réf. nécessaire]. Le FNL ne revient à son niveau d'effectifs d'avant l'offensive que dans le courant de l'année 1972 avec le renfort d'unités régulières du nord et ne jouera plus de rôle déterminant dans le conflit.

Du point de vue politique, ce fut une victoire : les faubourgs de Saïgon et la Citadelle de Hué furent occupés par le Viêt-Cong pendant plus d'un mois. A Hué, le Viêt-Cong massacra environ 3000 intellectuels, commerçants et personnes liées au régime sud-vietnamien. Si, au Viêt Nam, le soulèvement populaire fut en deçà des effets escomptés, le résultat psychologique fut rude pour l'administration de la RVN et le prestige américain.

L’offensive communiste a soudé la population de la RVN contre les communistes et, de 1968 à 1970, la conscription fut annulée parce qu’il y avait trop de volontaires. Plus un seul moine ne s’est immolé et aucun mouvement pacifiste ne s’est manifesté massivement. En clair, la très grande majorité des éléments pro-communistes ont changé leur fusil d’épaule après 1968 quand ils ont pu voir la réalité de leur politique.

Mais la cible principale fut atteinte. Ce fut le contraire qui se passa en Amérique du Nord. Il y avait déjà un faible mouvement d'opposition à la guerre dans certaines parties des États-Unis, dès 1964, spécialement sur quelques campus universitaires. Ceci se déroule durant une période jusqu’alors inconnue d'activisme estudiantin de gauche, et par l'arrivée, en nombre significatif, des baby boomers en âge d'entrer à l'université. La Seconde Guerre mondiale s'était terminée en 1945, et la Guerre de Corée en 1953. Ainsi la plupart des baby boomers, sinon tous, n’ont jamais été exposés à la guerre. De plus, la guerre du Viêt Nam reçoit une couverture médiatique d'une intensité sans précédent — elle fut appelée la première guerre télévisée — ainsi qu'une opposition aussi bruyante de la part de la Nouvelle Gauche (Voir aussi Nguyen Ngoc Loan).

Certains Américains s’opposent à la guerre sur des bases morales, la voyant comme une guerre destructrice attentant à l'indépendance du Viêt Nam, ou comme une intervention dans une guerre civile étrangère ; d'autres s'y opposent car on manque d'objectifs clairs, et qu'elle apparaît alors comme vouée à l'échec. Certains des activistes sont eux-mêmes des vétérans du Viêt Nam, comme en témoigne l'Organisation des Vétérans du Viêt Nam contre la guerre.

L'offensive du Tết relève de la guerre psychologique. Son but n’était pas seulement la conquête territoriale, mais d’amplifier l’opposition à la guerre aux États-Unis.
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