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 La guerre aérienne

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Blooper
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MessageSujet: La guerre aérienne   La guerre aérienne Icon_minitimeMar 22 Avr - 15:33

Stratégie

Une stratégie d'intensification des combats aériens pour renverser un rapport de forces défavorable s'agissant des forces terrestres .La radioscopie de ce conflit qui éclata cinq ans après la fin de la seconde guerre mondiale fait apparaître combien la recherche de la supériorité aérienne devint une priorité absolue pour le commandement des Nations unies, c’est-à-dire des Américains. Il vit les premiers combats entre avions à réaction alors que les avions à hélice vétérans de la précédente guerre furent largement utilisés.

En effet, le rapport quantitatif des forces terrestres apparut, dès le début des opérations, favorable aux sino-coréens, de façon écrasante.

Afin que ce grave déséquilibre n’entraînât pas un désastre pour les forces terrestres de l’ONU, il fut indispensable d’éviter que des avions nord-coréens ne puissent appuyer leurs troupes.

En fait les forces aériennes nord-coréennes étaient constituées, pour une part importante, de pilotes soviétiques et polonais. La plupart des engagements en combat aérien contre les F-86 américains le fut par des MiG-15 (qui était au début du conflit l'un des plus performant au monde) aux mains de pilotes soviétiques (les escadrons soviétiques étaient relevés toutes les six semaines).

Le 64 OIAK (64e corps aérien indépendant de chasse) de la Voénno Vozdouchnyé Sily déployé depuis février 1950 à Shanghai contre les forces aériennes de Taiwan fut déployé dans la province de Lianing et le 9 novembre 1950, une victoire et une perte au combat contre les forces aériennes américaines furent enregistrées.

À cette situation militaire défavorable s’ajouta une sévère contrainte politique. Il fut, en effet, interdit aux forces aériennes de l’ONU d’intervenir au sol comme en vol en territoire chinois, base de départ de nombreux raids "nord-coréens".

Dans ces conditions, la recherche de la supériorité aérienne fut conduite dans ce qui fut nommé la "Mig Alley" :

par le biais de la destruction par la 5e US Air Force des 75 terrains militaires nord-coréens.
par l’engagement en vol des forces aériennes ennemies.
Même si les engagements furent fréquents dans cette "allée", les résultats des destructions en vol furent faibles.

En décembre 1952, qui est un mois particulièrement "actif", 3 997 MiG-15 furent aperçus par la chasse américaine, 1 849 furent engagés (46%), 27 seulement furent abattus c’est-à-dire 1,5% des avions engagés, la plupart du temps en combat tournoyant.

Sur l’ensemble de la guerre de Corée, les pertes d’appareils "alliés" en vol s’établirent à 44 avions détruits pour 10 000 sorties, soit moins de la moitié du taux de destruction en vol constaté lors de la Seconde Guerre mondiale malgré la pugnacité des pilotes communistes.

Ne pouvant intervenir en et au-dessus du territoire chinois, l’USAF adopta rapidement la stratégie du containment, c’est-à-dire de l’endiguement, le long de la rivière Yalu, dès lors que les terrains de Corée septentrionale étaient devenus inopérationnels en raison des sévères destructions subies.

La souplesse d’emploi de l’arme aérienne autorisa le respect rigoureux de la règle d’or de l’aviation de combat occidentale : la poursuite d’un objectif unique. La concentration des moyens dans le temps et l’espace, la quasi-permanence des sweeps de chasse dans ce quadrilatère, la rapidité des interventions constituèrent les éléments les plus représentatifs de la stratégie aérienne.


Des frappes aériennes très meurtrières pour les civils coréens
Dans le même temps, le choix d'intensifier les campagnes de bombardement stratégique s'est traduit par la mort d'un nombre plus important de civil nord-coréens.

L'US Air Force a, selon les statistiques officielles, largué 454 000 tonnes de bombes durant les 37 mois du conflit soit 12 270 tonnes par mois à comparer avec les 537 000 larguées sur le Japon durant les campagnes du Pacifique, les 47 778 tonnes mensuelles durant l'ensemble de la Seconde guerre mondiale et les 44 014 tonnes mensuelles durant la guerre du Viet Nam).

Selon les Nord-Coréens, "plus de 10 000 bombardiers (chiffre cumulatif) ont mené plus de 250 raids aériens sur la seule ville de Pyongyang entre mi-juillet et mi-août 1951, les « cibles » allant des hôpitaux, aux maisons rurales avoisinant la ville. Le nord de la Corée, bien que ne faisant qu’un tiers de la superficie du Japon, a été bombardé 3,7 fois plus que ce dernier lors de la Seconde Guerre mondiale, soit 600 000 tonnes de bombes (napalm et autres)"

L'historien américain Bruce Cummings ajoute que les experts américains en Corée développèrent ainsi une nouvelle forme de guerre aérienne, sophistiquant des méthodes déjà utilisées contre le Japon : "La guerre de Corée passe pour avoir été limitée, mais elle ressembla fort à la guerre aérienne contre le Japon impérial pendant la seconde guerre mondiale, et fut souvent menée par les mêmes responsables militaires américains. Si les attaques d’Hiroshima et de Nagasaki ont fait l’objet de nombreuses analyses, les bombardements incendiaires contre les villes japonaises et coréennes ont reçu beaucoup moins d’attention".

Toujours selon la même source, Brice Cummings observe que ces bombardements massifs ne correspondaient pas aux « bombardements de précision » invoqués par l'armée américaine :

"Au sein de l’armée de l’air américaine, certains se délectaient des vertus de cette arme relativement nouvelle, introduite à la fin de la précédente guerre, se riant des protestations communistes et fourvoyant la presse en parlant de « bombardements de précision »".


Les enseignements de la guerre aérienne pour les experts américains.
Si le conflit de Corée constitue un cas particulier, compte tenu des données politiques et géographiques, il convient toutefois de souligner que les chefs aériens, nourris des riches enseignements de la Seconde Guerre mondiale, surent s’adapter afin d’atteindre rapidement cet impératif de la supériorité aérienne, en complétant l’action de neutralisation des terrains ennemis en Corée du Nord par la fixation des forces aériennes soviétiques et chinoises dans un quadrilatère choisi par eux.

Cette stratégie de l’abcès de fixation fonctionna. En effet :

le taux de pertes en vol fut faible, inférieur de moitié au taux observé pendant la Deuxième guerre mondiale.
l’appui au sol des forces nord-coréennes écrasantes numériquement, fut en conséquence insignifiant.

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B-29 au dessus de la Corée du Nord
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